Séisme à Haïti (janvier 2010)
Le violent séisme qui a secoué Haïti et sa capitale le 12 janvier 2010 a laissé des séquelles au sein de la population haïtienne déjà fragilisée par la violence, la pauvreté et aussi par des catastrophes naturelles répétées (ouragans, inondations, érosion, etc.). Ce séisme, aussi prévisible qu’il soit, est une catastrophe naturelle et humanitaire sans précédent dont les principales causes sont l’absence de constructions et d’infrastructures solides, bâties selon les normes parasismiques, l’occupation anarchique de l’espace urbain par les populations et les nombreuses irrégularités incontestées observées dans le domaine de l’urbanisme.


En outre, ce séisme s’est produit à un moment où l’on commençait à observer dans le pays un élan de stabilisation sur le plan politique, un mouvement de croissance économique ainsi qu’un début d’amélioration des conditions de vie des populations. La catastrophe est venue freiner cette dynamique socioéconomique tout en amplifiant les problèmes existants et en engendrant d’autres difficultés et d’autres défis.
→ Magnitude 7.0 à 7.3 sur l’échelle de Richter le 12/01/2010 puis 6.1 le 20/01/2010
Un mois plus tard (09/02/2010) la ministre des communications confirme 300 000 morts, autant de blessés et 1.2 millions de sans-abri. 211 rescapés ont été extraits des décombres par les équipes de secouristes venues du monde entier. Solidarité internationale venue renforcer les efforts des Haïtiens qui eux-mêmes, souvent à mains nues, ont sauvé des décombres des centaines de personnes.

La valeur totale des dommages et des pertes est estimée à 7,9 milliards de dollars ce qui équivaut à 120 % du produit intérieur brut du pays en 2009.
Les structures et l’organisation de l’État haïtien ont souffert de la catastrophe ; au bout de trois jours, l’état d’urgence a été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois. De très nombreux bâtiments ont également été détruits, dont le palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.