Réactions des gouvernements et de la population
Avant un éventuel séisme et dans l'immédiat
Dans les habitations, les résidents peuvent accrocher les meubles lourds et volumineux aux murs et fixer solidement les articles lourds comme les miroirs ou les tableaux (éviter de les suspendre au-dessus de lit, fauteuils ou autres endroits où quelqu’un peut stationner). Sous l’effet d’une secousse, ils pourraient se décrocher et tomber en causant des dégâts matériels, voire en blessant la personne située en dessous. Ils peuvent aussi ancrer solidement tout l'équipement de leur cuisine au plancher ou au mur, selon le cas. Un tel équipement inclut tout l’électroménager.
De plus, il va de soi qu’il faut empêcher l’ouverture non souhaitée des tiroirs et des placards, leur contenu qui peut se déverser sous l’effet d’un tremblement de terre peut représenter un danger pour les habitants, en particulier si le contenu est lourd ou toxique. Il faut également accrocher solidement son chauffe-eau. Lors d’un tremblement de terre, il peut être la meilleure source d’eau potable. Il faut donc le protéger de toute fuite, et penser à bien le sangler.
Les programmes de prévention organisés par les gouvernements des pays situés dans des zones à risque permettent à la population d’intégrer les premiers gestes à avoir en cas de séisme dans les moeurs. En effet, en Californie le NEHPR – National Earthquake Hazards Reduction Program, vise à prévenir un maximum la population, et ce, dès le plus jeune âge, en organisant des entraînements à l’alerte séisme dans les écoles, par exemple.
Au moment où les premières secousses se font ressentir, la réaction des civils va dépendre du niveau de développement du pays, les pays du Nord étant majoritairement plus développés que les pays du Sud, ils résisteront mieux à une forte secousse :


→ Dans les pays du Nord, dès leur plus jeune âge, les enfants sont entraînés et préparés à agir convenablement lorsque la terre se met à trembler (comme avec le programme NEHPR cité plus haut, ou encore le programme 東京防災 (Tôkyô bôsai - prévention de Tokyo)). Le premier réflexe est généralement de se cacher sous une table solide ou de se plaquer sur un mur porteur, qui ne risque pas de s’effondrer. Lorsque les personnes sont à l’extérieur, elles s’éloignent des immeubles et des fenêtres, qui pourraient se briser et envoyer des éclats de verre sur les passants ; si les citoyens sont au volant, il ne faut pas freiner brusquement, mais ralentir progressivement, pour éviter les accidents. Les trains les plus développés (comme aux États-Unis, au Japon, ou plus récemment en Chine), possèdent généralement un système de freinage d’urgence, qui permet d’éviter le déraillement dans la plupart des cas, et ainsi sauver de nombreuses personnes ; par exemple, lors du séisme du Tôhoku de 2011, aucun des shinkansen japonais (circulant à 300 km/h) n’a déraillé.
→ Cependant, dans les pays du Sud, la prévention et la mise en garde des habitants n’est pas toujours, voire très peu assurée. Des mouvements de panique peuvent donc se déclencher lorsque le séisme est vraiment long et impressionnant. Des citoyens sont décédés à la suite de ces mouvements de foules, et en particulier les personnes âgées et les plus jeunes. De plus, le gouvernement n’a pas forcément investit dans des unités de secours ou de maintient de la population dans ces cas extrêmes. Comme dit plus haut, Haïti a du recevoir de l’aide de beaucoup de pays (notamment les pays les plus développés).
Après les secousses
Dans les pays du Nord, avec les programmes de prévention mis en place par les gouvernements, les personnes résidant dans la zone sinistrée ont souvent en mémoire les réflexes de survie enseignés. Ils savent donc qu’il faut couper le gaz pour éviter les explosions fâcheuses, et ouvrir l’eau dans les éviers et la baignoire au cas où l’eau serait indisponible. La destruction d'habitations oblige parfois les populations à chercher refuges dans des centres mis à leur disposition, ainsi, plusieurs milliers de personnes sont parfois évacuées dans des lieux publics sûrs tels que les gymnases ou les écoles.
A Haïti, les premiers secours arrivés sur le territoire haïtien sont les français, dès le 13, et par la suite les américains le 14. À Jacmel ; sud est d'Haïti ; les secours sont arrivés 6 jours après le séisme constitués d'une équipe de sapeurs pompiers colombiens et des secouristes français de diverses ONG : le Corps Mondial de secours, PUI (Pompiers de l’Urgence Internationale), FAUSI (France Aide Urgence Secours International), DASUD (Détachement d’Aide et de Secours d’Urgence Département) avec 1 binôme cynophile constitué d'un chien de recherche en décombres pour les équipes françaises appartenant au Corps mondial de Secours qui a détecté lors du premier jour des opérations de recherche un bébé alors âgé de 23 jours (entre autre).

Le gouvernement haïtien pris de cours face à l’ampleur de la catastrophe n’a envoyé que peu de secours à la population. La pauvreté du pays est également un facteur déterminant dans l’aide aux victimes. C’est pourquoi le pays a reçu énormément d’aide de la part d’organisations internationales et de divers pays :
- Le Comité International de la Croix-Rouge était présent dès le 12 janvier à Haïti, puisque l’organisme est en présence permanente dans le pays depuis 1994 ; main dans la main avec l’oganisation du Croissant Rouge (son homologue oriental), le CICR s’est employé à secourir un maximum de victimes. En une semaine, l’organisation internationale a notamment mis en place un site web (qui permettait de recenser les personnes survivantes et ainsi de prévenir les proches des victimes), envoyé plus de 40 tonnes de produits médicaux, soigné environ 30 000 victimes, et distribué de l’eau potable pour plus de 8000 personnes. Le CICR était encore présent sur place plus de sept semaines après la catastrophe.
- Parmi les pays qui ont contribué au soutient de Haïti, nous pouvons notamment citer le Maroc, qui a donné un million de dollars au pays, tout comme le Tchad, malgré ses moyens peu élevés. Les États-Unis ont organisé une collecte d’agent, en demandant aux citoyens d’envoyer un message “Haïti” au 90999, ils voyaient alors leur compte en banque être prélevé de 10$ en soutient aux habitants.
Carte représentant les pays qui ont financièrement aidé Haïti
Lors de catastrophes sismiques majeures dans des pays tant du Nord que du Sud, les gouvernements font de leur mieux pour aider et rassurer un maximum la population. Cependant, du fait du caractère aléatoire du phénomène, la mise en place de centres de secours et la distribution de kits de survie est d’autant plus délicate à prévoir. L’aide internationale est toujours extrêmement importante, voire vitale pour les pays du Sud.
Cependant, si la prévision des séismes progressait, cette organisation serait largement simplifiée, et l’évacuation des habitants diminuerait grandement la vulnérabilité des zones à risques, et donc le nombre de victimes et de conséquences sociales et financières.
